bar a sourire
Beauté

J’ai testé le blanchiment des dents dans un bar à sourire !

Des dents blanches en vingt minutes, sans passer devant le redouté chirurgien-dentiste et à un prix plus intéressant : voilà la promesse portée par les bars à sourire. Ces établissements ont envahi les grandes villes ces dernières années, récemment il y en a un qui a ouvert à deux pas de chez moi.

Autant vous dire que mon envie d’avoir un « sourire colgate » s’est fortement fait sentir. J’ai pris mon mal en patience pour commencer à me renseigner sur ces lieux intrigant et leur service. Je me dis au passage que le bar est devenu l’établissement le plus branché du moment, la preuve, on en trouve de toutes sortes : bar à sieste, bar à animaux, etc.

Les bars à sourire présentent une offre séduisante pour les personnes qui, comme moi, souhaitent avoir un sourire digne d’une publicité pour dentifrice sans voir leur dentiste. Mais au cours de mes investigations, mon optimisme concernant ces offres a légèrement baissé.

bar a sourire

Les bars à sourire inquiètent le corps médical

Car après l’apparition des premiers établissements, le concept étant importé des États-Unis, la communauté de praticiens s’est inquiétée quant au respect des normes de santé et d’hygiène relatives à ces offres.

Jusque là, je me suis dit qu’ils se plaignaient parce qu’on leur pique des clients, mais franchement certains articles donnent froid dans le dos. Car le blanchiment des dents est bel est bien une pratique médicale et non pas un acte esthétique comme le prétendent la majorité des bars à sourire.

Il m’a suffi de jeter un œil à celui qui a ouvert près de chez moi, on est loin de l’environnement stérile de mon cabinet dentaire, croyez-moi. Ainsi l’Académie nationale de chirurgie dentaire a tiré la sonnette d’alarme face à la montée en puissance de ces établissements. Perplexe, je continue mes recherches sur le sujet, rien d’alarmant à mes yeux pour l’instant.

Je lis des articles très sérieux qui rapportent que les praticiens revendiquent l’instauration d’un meilleur encadrement légal autour de ces nouvelles pratiques. L’objectif est de renforcer le contrôle relatif à l’administration de ces solutions blanchissantes.

Car, avant l’apparition des bars à sourire, le blanchiment s’effectuait sur prescription médicale et par un chirurgien-dentiste, « compétent » pour mener ce type d’opération. Ça, j’étais au courant, mais c’est justement la possibilité d’avoir les dents blanches sans voir mon dentiste qui me paraît intéressante…

Des produits qui peuvent s’avérer nocifs

Je commence à toucher au but et à percevoir certains risques concrets. J’apprends que les techniques utilisées au sein de ces enseignes ont été développées scientifiquement en laboratoire comme traitement spécifique à un problème dentaire particulier.

sourire

À ce moment-là, je commence à comprendre que les bars à sourire utilisent une pratique thérapeutique et pas un service de beauté. Je me demande donc s’ils ont les compétences pour le faire. L’Académie précise ainsi que l’utilisation de telles substances en dehors de ce champ d’application n’est pas « sans risques ».

Le Conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes a également exprimé dans un communiqué ses inquiétudes face à l’utilisation des produits de blanchiment hors contexte médical. Le doute est palpable en moi après la lecture de cet article écrit par des journalistes professionnels.

Une offre parfois mensongère

Certaines de ces enseignes affichent la mention « sans peroxyde » sur leur devanture, une pratique critiquée par l’Académie, car fausse. Les produits utilisés dans ces enseignes contiennent du perborate de sodium, une substance qui en solution aqueuse est susceptible de libérer du peroxyde.

Face à ce langage technique, mes doutes sont toujours là, mais je me dis que l’association des dentistes tente, tant bien que mal, de faire barrage à la concurrence déloyale des bars à sourire. Mais petit à petit je commence à relever des infos inquiétantes.

Plus que l’utilisation de peroxyde, l’inquiétude du corps médical vise le processus de sélection des patients, qui dans les bars à sourire sont des clients. L’administration des solutions blanchissantes se fait dans un contexte médical particulier. En dehors de cette situation, l’utilisation de tel produit doit se faire sous le contrôle d’un médecin.

dents blanches

Cependant le processus de contrôle et d’identification des risques potentiels que présente le « patient-client » est assez faible en la matière. C’est là que mes doutes se sont transformés en véritable crainte. Une journaliste a voulu tester l’offre de ces enseignes, après la lecture de son témoignage, j’ai pu constater le manque de sérieux dont font preuve les équipes de ces lieux, qui m’a donné froid dans le dos : c’est décidé, je n’irai pas !

Mais bien qu’ils soient vivement critiqués, je ne pense pas que ces services soient voués à disparaître de sitôt. Si les risques énumérés n’ont pas réduit votre curiosité, ou votre envie d’avoir un sourire ravageur, rendez-vous sur ce site pour tout apprendre de ce service et des risques qui existent.

Personnellement je n’ai pas envie de me retrouver avec une dent marron ! Mais enfin, si vous souhaitez faire l’expérience par vous-même, je vous conseille vivement d’en parler à votre dentiste en amont.

"Léa les bons tuyaux" me surnommaient déjà mes camarades de classe à la fac. Ici, pas de chichis ni langue de bois, uniquement des informations croustillantes !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *