Bien-être

La cigarette électronique, ça s’écrit avec ou santé ?

On nous avait vendu la cigarette électronique comme « la » solution miracle pour arrêter de fumer, mieux que tous les patches et séances d’hypnose du monde. Sauf que les professionnels de la médecine ne sont pas tombés d’accord et qu’en attendant, l’e-cigarette s’est taillée une énorme part de marché tout en s’imposant comme accessoire cool et tendance. Il est temps de revenir à la problématique de base : vapoter, est-ce bon pour ne plus fumer ?

Fumeuse occasionnelle…

Comme un grand nombre de Français(es), j’aime bien ficher de temps en temps une cigarette au creux de mes lèvres sans pour autant me considérer comme une fumeuse régulière. C’est que le tabac est aussi un accessoire social, qui peut jouer le même rôle qu’un cocktail : une sortie entre amis, un bar sympa, une discussion endiablée, l’envie d’aspirer une bouffée.

Mais il arrive un moment où l’on se dit qu’il faut stopper complètement – quand, par exemple, on essaie de reprendre le jogging et qu’on se rend compte qu’on a la capacité pulmonaire d’une enfant de 4 ans ! Quand j’en suis arrivée à cette étape de ma vie, j’ai rejeté les substituts nicotiniques et les méthodes traditionnelles pour arrêter de fumer en douceur.

La cigarette électronique, ça fait un tabac !

J’ai préféré testé la cigarette électronique, le nouvel Eldorado des fumeurs pas encore trop accrocs, et même de certains médecins qui la recommandent pour aider à stopper complètement cette mauvaise habitude. Ce qui m’attirait le plus, dans la vapoteuse, c’est le fait qu’elle permet de mimer les gestes et les usages de la cigarette classique.

Ainsi, un jour, je me suis lancée, et suis allée quêter conseil auprès d’un point de vente situé non loin de chez moi. Les recommandations du vendeur furent si bonnes que j’en suis ressortie avec un kit complet : vapoteuse, batterie de rechange, et quelques flacons de liquide aux saveurs attirantes (mangue, menthe, citron). J’avais la sensation d’avoir cédé à un désir coupable.

Pourtant, je ne suis pas la seule, loin de là : il faut dire que le marché de la cigarette électronique fait un tabac, sans mauvais jeu de mots ! Certes, cette année, les ventes ralentissent (comme on peut le lire dans cet article), mais ce n’est que trop logique après un boom tel qu’on a vu fleurir des boutiques spécialisées à tous les coins de rue, pire que les banques !

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Première bouffée et début d’enquête

Parvenue chez moi, j’ai rapidement déballé mon acquisition pour un premier essai. Conclusion ? Une sensation étrange, pas désagréable, comme de fumer du narguilé dans un bar oriental. Il ne manquait plus que les pâtisseries à base de miel pour me croire, non pas chez moi, mais dans le café de la Grande Mosquée de Paris.

Toutefois, le travail devait passer avant le plaisir : j’avais une enquête à mener pour savoir si la cigarette électronique permettait réellement d’arrêter de fumer. J’ai sorti mes outils de travail (mon ordinateur), préparé un tas d’ouvrages spécialisés (traduction : ouvert Google), et fiché ma vapoteuse dans ma bouche. Voici ce que j’ai trouvé.

D’abord, que la cigarette électronique, dont le prototype remonte à 1927 (j’en avais déjà parlé sur cette page, rappelez-vous), a aujourd’hui été adoptée par quelques 2 millions de mes compatriotes. 2 millions de vapoteurs sur 13 millions de fumeurs réguliers, c’est déjà pas si mal en peu de temps, la première boutique ayant ouvert ses portes en 2010.

Ensuite, que le fait de vapoter permet de faire des économies substantielles, y compris pour les fumeurs occasionnels dont je fais partie. Et plus le prix du paquet de cigarettes augmente, plus ce constat s’inscrit dans la durée : un flacon de 10ml de liquide à vapoter, au prix de 6€ environ, équivaut à une centaine de cigarettes, soit 5 paquets à quelques 6 ou 7€ pièce.

Bien sûr, il faut compter le prix d’achat du kit de départ, ainsi que le remplacement éventuel de pièces. Mais, dans l’ensemble, même moi je suis gagnante. Et je mets chaque centime économisé de côté… D’accord, d’accord, ce n’est pas vrai. Tout ce que j’économise sur mes cigarettes, c’est l’industrie de la mode qui le récupère.

sigaretta elettronica

Comment la cigarette électronique sauve mes poumons

Venons-en au plus important : la santé. À force de recherches, et avec seulement une pause pour remplacer mon flacon de liquide par un parfum mentholé, voici les informations que j’ai dégotées sur les avantages du vapotage pour la santé :

  • L’e-cigarette est moins dangereuse que la cigarette traditionnelle. Ca, c’est un fait. La vapeur du vapotage ne contient pas ces merveilleux agents toxiques (monoxyde de carbone, goudron, hydrocarbures) qui viennent planter leurs griffes dans l’organisme. Cela ne veut pas dire (pas encore) que vapoter est sans danger, puisque le flacon de liquide peut contenir un taux de nicotine choisi par le consommateur ; mais, du moins, le seul effet nocif à long terme constaté n’est qu’une irritation des muqueuses de l’arbre respiratoire.
  • La vapeur exhalée par le vapoteur est sans risque pour les gens autour. Ce n’est pas de la fumée qui se dégage, mais de la vapeur d’eau, qui s’évanouit en moins d’une minute.
  • La cigarette électronique réduit l’addiction. La nicotine seule n’est pas à l’origine de l’addiction au tabac : ce sont les composants toxiques qui sont fautifs, ces poisons que le fabricant ajoute volontairement dans la cigarette pour s’assurer que le consommateur continuera de fumer.
  • Vapoter contribue à arrêter de fumer. Et oui ! 70% des fumeurs qui sont parvenus à stopper leur consommation sont passés par l’étape e-cigarette. De sorte que même si la Haute Autorité de Santé n’arrive pas à se décider (pour ou contre la cigarette électronique ?), elle a néanmoins trouvé une position qui satisfait médecins et pneumologues : on ne peut pas recommander à un patient de passer à la cigarette électronique, mais on peut ne pas le décourager s’il souhaite s’y essayer sur le chemin d’un arrêt complet du tabac.

En somme, vous l’aurez compris : la cigarette électronique, ça va quand on est déjà fumeur et qu’on souhaite réduire sa consommation, voire passer définitivement à autre chose. Ce n’est ni un produit miracle, ni un médicament antitabac : plutôt un compagnon sur la route du sevrage.

Pour conclure, je vais donc faire comme les médecins : je ne peux pas vous conseiller vivement la vapoteuse, mais juste vous faire savoir qu’elle est un bon moyen de se sortir de la dépendance au tabac. Même pour le consommateur occasionnel.

"Léa les bons tuyaux" me surnommaient déjà mes camarades de classe à la fac. Ici, pas de chichis ni langue de bois, uniquement des informations croustillantes !

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