La cigarette électronique : un dispositif longuement étudié
Non, la cigarette électronique ne date pas d’hier
Vous pensez que votre cigarette électronique découle d’une invention toute neuve ? Détrompez-vous ! Le premier brevet déposé remonte à l’année 1927 : à l’époque, Joseph Robinson imagine un « dispositif de vaporisation » permettant d’inhaler plusieurs composants médicinaux différents.
A titre indicatif, le croquis qu’il réalise à l’époque est très proche de notre cigarette électronique actuelle. Cependant, avant 1930, il n’était absolument pas question de trouver une solution alternative au tabac. En effet, pour cela, il faudra attendre quelques années supplémentaires.
En 1963, un certain Herbert A. Gilbert enregistre un nouveau brevet en Pennsylvanie, intitulé « une cigarette sans fumée ne contenant pas de tabac ». A nouveau, le schéma proposé rappelle étrangement les e-cigarettes d’aujourd’hui, même si le principe est légèrement différent. Ici, l’air est chauffé et passe à travers une cartouche aromatisée.
Encore vivant, l’inventeur aujourd’hui âgé de plus de 80 ans affirme que les produits actuels s’inspirent réellement du sien. Cependant, il conçoit le fait que les fumeurs donnent une grande importance au fait de recracher de la fumée : son modèle personnel ne le permettait pas.
A l’époque, si son invention n’a pas réellement fonctionné, c’est notamment parce qu’on ne connaissait pas les réels dangers du tabac – sans compter que la technologie n’était pas suffisamment avancée.
Le boom du marché de la cigarette électronique
En 2010, la première boutique d’e-cigarettes a été ouverte au grand public. Aujourd’hui, on observe que leur nombre ne cesse de croître, puisque près de 2 500 points de vente étaient prévus à l’horizon 2014.
Selon une étude publiée par Xerfi, entre 2012 et 2014, près de trois boutiques ont ouvert, en moyenne, tous les jours.
En France, on estime le nombre de vapoteurs à environ 2 millions – tandis qu’ils sont près de 8 millions en Europe. Parmi les 13 millions de fumeurs français, la cigarette électronique séduit de plus en plus d’individus.
Tandis que l’impact limité sur la santé de ce dispositif de vapotage plait aux différents fumeurs, l’aspect économique est rarement négligé.
En moyenne, un gros fumeur utilisant un paquet par jour dépense, en cigarettes traditionnelles, 2 482 €. Par la suite, si celui-ci décide de passer à la e-cigarette, il dépensera entre 1 150 € et 2 138 € par an, selon s’il choisit d’acheter une cigarette électronique rechargeable ou jetable.
De nos jours, dans la lutte contre le tabagisme, on estime que la cigarette électronique est largement plus efficace que la hausse des prix des cigarettes traditionnelles.
Quand la cigarette électronique devient un accessoire de mode
Initialement créée dans des couleurs sombres et classiques, la cigarette électronique devient, finalement, un réel accessoire de mode. Ainsi, dans les différents magasins commercialisant le produit comme sur la toile, il est tout à fait possible de trouver des modèles roses, bleus, rouges ou encore verts.
Parallèlement, puisque la cigarette électronique est relativement fragile, il est tout à fait possible de la porter autour du cou, pour afficher clairement son aptitude à vapoter.
En outre, les parfums disponibles pour vapoter de nouvelles saveurs sont de plus en plus variés. Dans la plus grande majorité des magasins spécialisés, il n’est pas rare de trouver des parfums clairement gourmands, à l’image de la vanille, du caramel ou de la fraise.
Par ailleurs, pour les vapoteurs recherchant davantage la sensation apportée par une vraie cigarette, il est simple de doser la quantité de tabac inhalée, pour que les gros fumeurs aient leur dose de nicotine et que les plus petits fumeurs ne soient pas agressés.
Enfin, parmi les meilleures ventes de e-cigarettes, on trouve notamment la menthe, fraîche, douce ou glaciale, par exemple.