Le DIY prend de l’ampleur
Le « Do It Yourself », mobilisé dans de nombreux secteurs
Par définition, le « Do It Yourself », plus simplement appelé DIY, renvoie à ce que l’on fait soi-même. Il touche autant d’artistes que d’individus cherchant à se débrouiller sans toujours acheter ou faire appel à des services.
Le DIY s’oppose catégoriquement à l’idée d’être un simple consommateur passif : lorsqu’on le pratique, on met la main à la pâte et on ne se laisse pas influencer par les règles de la société.
Le recyclage est également prôné par les plus grands adeptes du DIY. Ce dernier permet de donner plusieurs vies à certains objets, parfois en leur donnant une toute nouvelle utilité.
Dans le monde de la musique, cette tendance se développe considérablement au fil du temps. Les artistes n’hésitent pas à se produire seuls, sans faire appel à une maison de disques ou à des producteurs.
En informatique, tous les logiciels open-source, gratuits et totalement libres, sont eux-aussi de plus en plus nombreux. Ils permettent aux individus de se procurer des programmes sans avoir à payer de l’argent.
D’une façon générale, le « Do It Yourself » touche aujourd’hui de nombreux domaines de la vie quotidienne. Avec le développement des nouvelles technologies, il ne cesse de gagner du terrain.
Deux tiers des Français adeptes du DIY
Selon une étude réalisée par Opinion Way en 2013, deux Français sur trois font appel au « Do It Yourself » dans leur vie de tous les jours.
Sans même le savoir, des individus suivent cette ligne de conduite : en cultivant eux-mêmes leurs fruits et légumes, en faisant des montages avec des vidéos personnelles ou en cuisinant des plats faits-maison.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, cette envie de se débrouiller seul ne date pas d’hier : dans les années 1960 – 1970, en plein cœur des mouvements punk et hippie, un journal a bouleversé certaines habitudes.
Nommé le Whole Earth Catalog, il fournissait de nombreuses informations pratiques pour faire les choses soi-même sans dépenser trop d’argent. En 1972, il comptait déjà 448 pages et a été vendu à un million d’exemplaires.
Aujourd’hui, le « Do It Yourself » ne se caractérise plus par cet aspect « anti-consommation » : il s’inscrit même dans notre business. En effet, de nombreux produits vendus en magasin permettent de confectionner soi-même ses propres produits.
Les objets à peindre, les meubles en kits ou encore les jeux de Lego sont autant de créations faisant appel au DIY : c’est la raison pour laquelle on a tous réalisé, un jour ou l’autre, ce genre de pratique !
Le DIY dans le secteur de la musique
De nos jours, les artistes fuient de plus en plus les producteurs, maisons d’éditions et maisons de disques. Ces différentes entreprises sont de réels freins à l’inspiration, puisqu’ils imposent des cadres et des directives bien particulières dans la création.
Dans la musique, on cherche de plus en plus à s’émanciper des gros labels et à se débrouiller par soi-même pour financer un album. Avec Internet, il est désormais possible de réaliser soi-même sa propre promotion, en se créant un nouveau public d’adeptes de façon autonome.
L’un des meilleurs exemples de l’adaptation du « Do It Yourself » à la musique reste My Major Company : depuis 2007, ce label participatif ne cesse de faire l’éloge de nouveaux talents.
Le premier artiste ayant prouvé l’efficacité de My Major Company est Gregoire. Toutefois, d’autres musiciens ont fait leurs preuves sur la plateforme, à l’image de Joyce Jonathan, d’Irma ou – plus récemment – de Baptiste Giabiconi.
Bien sûr, tous les musiciens adeptes de la « débrouille » ne sont pas obligés de se rendre sur My Major Company : encore plus autonomes, certains parviennent à se promouvoir sur Internet par leurs propres moyens, en publiant des reprises ou des productions personnelles sur Youtube, par exemple.