Traverser sa période menstruelle : Les réponses modernes
Si le temps qui passe a apporté des changements qui ont révolutionné les moindres sphères de nos vies quotidiennes, le domaine particulier de la période menstruelle n’a pas été du reste.
Des applications mobiles permettent aujourd’hui aux femmes d’être clairement et précisément au fait des détails à connaitre quant à leur cycle menstruel et quant aux dates et périodes marquantes de cette ronde que les hommes ne connaissent pas.
Dans les faits, sur le registre intime de la gestion concrète des règles, des idées et pratiques nouvelles ont également émergé. Si tout le monde ne s’accorde pas à reconnaitre qu’elles sont révolutionnaires, la majorité s’accorde tout de même à les considérer comme étant différentes.
Petit tour d’horizon des pratiques de gestion de la période menstruelle, des plus classiques aux plus récentes.
Les solutions traditionnelles
La période menstruelle chez la femme est marquée par un écoulement sanguin cyclique appelé flux menstruel, règles ou menstruations. Il est dû au renouvellement superficiel de la muqueuse de l’utérus et impose le port d’une protection pour éviter toute tâche sur les vêtements.
Deux méthodes standards ont été popularisées ces dernières décennies pour assurer cette protection. La première est une protection hygiénique externe munie d’une bande autocollante qui se fixe sur l’entrejambe des sous-vêtements : la serviette hygiénique.
La deuxième solution standard est une protection hygiénique interne de forme cylindrique destinée à être glissée à l’intérieur du vagin, généralement à l’aide d’un applicateur : le tampon hygiénique. Ces deux types de protection doivent être changés à intervalles réguliers.
Ces deux méthodes permettent d’absorber le flux menstruel. En raison des différences de volume du flux en fonction des individus, chacune de ces formes de protection possède des indices d’absorption distincts qui correspondent à leur capacité à absorber ledit flux.
Divers griefs sont faits à chacune de ces méthodes, en fonction de l’expérience de chaque utilisatrice. Pour les résumer :
- La serviette hygiénique est réputée peu discrète et non convenable pour certaines activités durant la période menstruelle. Elle est cependant particulièrement absorbante ;
- Le tampon hygiénique génère de l’inconfort chez certaines femmes et est susceptible de causer le syndrome du choc toxique, une maladie grave mais très rare. Il offre cependant une plus grande liberté d’action et de mouvement.
La coupe menstruelle
Cette solution se veut une alternative à celles classiques. Il s’agit d’un réceptacle souple, en forme de cloche aux bords arrondis et doté d’une tige. Faite en silicone ou en latex, elle s’insère comme le tampon, dans le vagin.
La coupe menstruelle se veut une alternative naturelle et écologique aux tampons et serviettes hygiéniques auxquels d’aucun reprochent la toxicité de certains de leurs éléments constitutifs. Pour en savoir plus, il peut être intéressant de se pencher sur la coupe menstruelle et son mode d’emploi.
La culotte menstruelle
Une culotte menstruelle est réputée capable d’absorber les flux des plus ténus aux plus abondants. Elle est utilisable pendant 12 heures d’affilée, soit toute la journée ou toute la nuit. Comme la coupe menstruelle, elle peut être lavée à l’eau.
Elle doit être séchée à l’air libre pour éviter une détérioration du matériau absorbant de la culotte par le sèche-linge. La culotte peut être utilisée en complément d’une autre solution, la coupe par exemple, pour celles qui nourrissent des doutes et craignent une fuite.
Une technique controversée pour gérer sa période menstruelle : le free flow instinct
Cette solution venue d’outre-Atlantique consiste à prêter attention à son anatomie pour savoir quand le flux menstruel est prêt à s’écouler, et à contracter son périnée afin de le retenir. Il suffit ensuite d’aller aux toilettes quand cela est possible et de laisser s’opérer l’écoulement.
Il est possible d’en apprendre plus en cliquant ici. Les pratiquantes de cette technique identifient l’écoulement des règles à une forme d’incontinence urinaire, et assimilent les serviettes hygiéniques à des couches pour personnes incontinentes.
Si le corps médical estime qu’il n’est pas possible de contrôler son utérus comme on le fait pour le rectum ou la vessie, il n’a toutefois émis aucune objection d’ordre sanitaire quant à la rétention du flux sanguin caractéristique de la période menstruelle.